LA FACULTÉ DES RÊVES
Sara Stridsberg · Christophe Rauck
AVEC LE THÉÂTRE DE LA VILLE
En raison des dispositions visant à limiter la propagation du COVID19, nous avons le regret de vous annoncer que toutes les représentations de LA FACULTÉ DES RÊVES sont annulées. Nous reviendrons vers vous sous peu au sujet des modalités de report ou de remboursement.
Christophe Rauck se saisit de la radicalité du propos de Valerie Solanas, cette icône féministe dans l'Amérique des années 60, homosexuelle et intellectuelle en colère dont l'Histoire a surtout retenu sa tentative d'assassinat sur Andy Warhol.
« Vivre dans cette société, c’est au mieux y mourir d’ennui », écrit Valerie Solanas dans SCUM Manifesto, pamphlet coup de poing appelant à la rébellion des femmes et à l’éradication des mâles. Fascinée par cette artiste sans concessions, connue pour sa tentative d’assassiner Andy Warhol, Sara Stridsberg évoque dans son roman, La Faculté des rêves, la personnalité complexe et tourmentée de cette femme à la croisée des chemins entre combat féministe et engagement artistique.
« J’avais été fascinée, excitée, émue à en pleurer par cette diatribe d’une virulence et d’une insolence irrésistible, cette satire du patriarcat qui ne ressemblait à rien de ce que j’avais lu (…). La langue était insensée, les revendications belles et démentielles, et du texte sourdait une voix d’animal sauvage qui semblait ne respecter aucune des conventions en vigueur dès qu’il est question de rhétorique, de politique, d’art, de philosophie et d’avenir »
Sara Stridsberg
Cette voix est celle de La Faculté des rêves, de ce livre sismique, habité, hanté, dément, dans tous les sens du terme, «azimuté», dit même la narratrice. La parole de Valérie Solanas fut interdite (on refuse d’enregistrer ses déclarations lors du procès), méprisée, désavouée par Warhol (qui «perd» le manuscrit de Up Your Ass), elle est «scum», rebut, lie, écume. Sara Stridsberg restitue la puissance poétique et révolutionnaire du verbe de celle qui se rêva la «première pute intellectuelle de l’Amérique». Et même si la mort est «la fin de tous les récits», Valérie respire dans ce texte, elle inspire avant d’expirer. Et demeure, à jamais, dans ce roman exceptionnel, «un état, un jeu, une invasion, un miroir, un pays des merveilles et une promesse d’absolument rien».
distribution
de Sara Stridsberg
traduction Jean-Baptiste Coursaud
mise en scène Christophe Rauck
adaptation et dramaturgie Lucas Samain
scénographie Aurélie Thomas
costumes Coralie Sanvoisin
lumières Olivier Oudiou
son Xavier Jacquot
création masques Judith Dubois
vidéo Pierre Martin
avec Anne Caillère, Cécile Garcia Fogel, Mélanie Menu, Christèle Tual, David Houri, Pierre-Henri Puente
texte publié aux éditions Stock, 2009. Sara Stridsberg est représentée par L’Arche, agence théâtrale.
www.arche-editeur.com
production
Production Théâtre du Nord, CDN Lille Tourcoing Hauts-de-France • Avec le soutien du T2G - Théâtre de Gennevilliers, Centre dramatique national • Création le 15 janvier 2020 au Théâtre du Nord, CDN Lille Tourcoing Hauts-de-France. Texte publié en France aux éditions Stock, 2009. Sara Stridsberg est représentée par L’Arche, agence théâtrale: arche-editeur.com. Coréalisation Théâtre de la Ville - Paris – Le Monfort. © photo Fred W. McDarrah - Getty Images